Des mots

Je t’

aime

ton regard

intérieur

for(t)

de silence


Insistance

fine

de pensée

muette,

pesée

lourde

qui se passe

de dire


Profondeur, 

abîme

où je te regarde,

et moi,

tes sentiments,

crainte

de fixation

où le temps

témoin

de bien(s) 

des hargnes

féroces

ficelle

ce qui

Liberté vive.


Miroir

sans poches

mais double

ouverture 

neuve,

puisée de ressources

tiennes,

miennes

brise de crispations

ternes

qui 

Pomme tombée, 

gisant

vide de sève

épuisée vive

sauf du savoir

d’être

en attendant

la fin


mais toi,

ce fonds intense

aux questions inusées

inusables

dans ce regard 

sans fin 

où s’agite la nuit

Reconnaissance.

@MC, 14.09.2020

Tu

miracles

ma vie :

Les papillons

ivres de ciel

ne battent (soudain) plus de l’aile.

Midi –

et le monde accompli

déconcerte :

Il s’en tient

comme dans le plus beau « Testament »

à l’être qui le comble

Et l’eau

au bruit de serin

Plus que jamais berceau du temps :

Car elle

et son armée de brillants,

semeuses d’âmes vives

Voiles fraîches et gorgées

d’aventures

avenir

où l’espace

dénouant la distance –

intime les profondeurs

@MC – 9 août 2020

Dahlia fou de septembre

Ébouriffé velours,

Faux feu à contre-jour

voire total contresens

épaté écarlate 

discrètement royal 

dans son éclat sans souffle,

ni même chuchotement,

quand la saison se tasse : Réchauffement.

MC 1er septembre 2019

Viser haut –

Dérouter la lorgnette de longue-vues hagardes

au regard fixe

trempé de gouttes au nom de mers,

oublieuses d’écume latérale ;

Le tenter, tout au moins, 

Diable !,

Mais jamais n’y perdre son âme 

entreprise faustéenne

d’idéal fatal.

En danser,

nietzschéenne, sur le fil de proue

où se trace et avance l’horizon

à créer.

Vivre beau –


Japonisme de vie

comme des inspirations

longues et lentes

contre ces temps, hâtifs,

résolus à réduire le monde 

ad nihilum,

à des cendres,

désolantes.

Archéologie quotidienne

des couleurs

enfouies par des siècles d’erreurs

qui oublient, ou refusent de voir, 

qu’elles sont toujours

Voir le sommet- 

Parfois

le rêver,

sidérée,

toujours plus loin, toujours plus haut,

S’en abreuver

comme de toute joie,

qui retourne les pics, 

et arrase l’effort.

Boire de la rosée


Transparente, perlée,

dès le petit matin,

comme pour toute lumière, 

L’essentiel. 

Croire à l’aube


Toujours.

17 juin 2019

À en juger le vent – qui vibrerait trop fort, qui figerait trop froid,qui grifferait les corps-, les nuages s’étiolent, les fleurs fânent, se meurent, les bourdons cessent leur bruit, vides de moteur, les frissons s’exténuent, désenchantent les ports, toute vie se dénie.

À fixer les girouettes, comme on encense sans penser l’immobilisme s[c?]ensé de sages immémoriaux, on risque le naufrage, l’à côté, pire, l’oubli de l’être, des luttes, de l' »esse mobile » où chaque jour annonce la genèse inédite d’un monde où danser.

Voilà!, s’imprégner des oiseaux-avionneurs, embrasser le tourbillon de toutes ses ailes. Avancer.

2 Mai 2019

@MC

Comme glissés de l’arbre sec
trois feuillets surs
pris dans l’espace de « recherches »
barre blanchie, artificielle,
où l’histoire tarde à passer.

-Rien à voir-
Mais forcer le regard
Au-delà de l’être.

Odyssée ordinaire
à rebours d’Ithaque
songe de Calypso, 
captivante, [m]éprise 
de liberté
au clos de ses rives
sereines, si douces !, 
écrin fragile de beauté.

Et laisser l’encre
bien fichée
se couler froide
où sans retour
les mots 
par-dessus bord 
se parent de murs,
vibrant encore

En traces du passé

14 janvier 2019

Avancer
Rouler 
Vers le Nord
Ses bosses
Bleues
De questions 
Confuses
Mais la Lune
Certitude ronde
À peine voilée
Fière pudeur
Réponse 
Assurée 
Au déclin doré
Du soleil
Lune d’automne @Maude Corrieras

Ne pas lâcher l’aurore,
frémissement du monde,
Ne rien perdre du temps
qui passe
comme ces révolutions silencieuses
au besoin de volcan,
laissées là par dépit,
rangées, assagies même,
dans le tiroir de l’être,
en guise de ressort.

Aspirations rouillées
pourtant sur le qui-vive,
soupçon contre la mort,
battements arthritiques,
au ralenti, mais souffle d’encore,
comme la voile frisson de vent nouveau
même déserte d’accalmie.


(24 Janvier 2018)